Y’a pas que les Papavers ! (chez les Papavéracées)
« chélidoine,
Chelidonium » : vient du nom grec qui désigne l’hirondelle. Les noms
de genre des hirondelles ne viennent pas du grec mais il existe quand même des
oiseaux du genre Chlidonias : ce sont les guifettes, voisines des sternes
nommées parfois … « hirondelles de mer » ! L’origine du nom de
la plante viendrait du fait que les hirondelles (qui arrivent quand les
chélidoines fleurissent) frotteraient les yeux de leurs petits avec le suc de
la chélidoine pour les faire s’ouvrir. Ce suc, un latex orangé, contient des
alcaloïdes plus ou moins toxiques dont l’un est coricide (Sus aux
verrues !) … à long terme !
Cette espèce
pousse normalement sur les sables du littoral, notamment breton, mais peut être
observée parfois sur les sables de la Loire et certaines friches.
Dans la Flore de
la Vallée de la Loire, la famille des Papavéracées ne compte pas beaucoup de
genres : cinq y compris le genre Papaver que nous avons détaillé. R.
Corillion distingue :
-à fleurs actinomorphes (symétrie radiale, « pas de côtés
droit et gauche ») comme les pavots;
-à fleurs zygomorphes (symétrie bilatérale et axe de symétrie antéro-postérieur).
Voyons les 2
autres genres de notre flore, plus ou moins courants, à fleurs actinomorphes.
Chélidoine, Herbe-aux-verrues, Eclaire / Chelidonium majus
subsp majus / Papavéracées
« chélidoine,
Chelidonium » : vient du nom grec qui désigne l’hirondelle. Les noms
de genre des hirondelles ne viennent pas du grec mais il existe quand même des
oiseaux du genre Chlidonias : ce sont les guifettes, voisines des sternes
nommées parfois … « hirondelles de mer » ! L’origine du nom de
la plante viendrait du fait que les hirondelles (qui arrivent quand les
chélidoines fleurissent) frotteraient les yeux de leurs petits avec le suc de
la chélidoine pour les faire s’ouvrir. Ce suc, un latex orangé, contient des
alcaloïdes plus ou moins toxiques dont l’un est coricide (Sus aux
verrues !) … à long terme !
Caractères : Plante herbacée vivace, à latex
jaune-orangé. Souche épaisse. Tige (30-80 cm) fragile, rameuse à poils mous.
Feuilles minces, glauques en dessous, composées-pennées à 5-7 folioles ovales,
pétiolulées. Fleurs jaunes(2-3 cm), sépales jaunâtres, poilus. Fruits :
siliques légèrement noduleuses, à 2 valves.
Complément : silique = fruit sec,
+ ou – 3 fois plus long que large, s’ouvrant ordinairement par 2 valves
séparées par une cloison sur laquelle sont fixés les graines.
Décombres, haies, vieux murs / Avril-Septembre
Glaucière jaune, Pavot cornu / Glaucium flavum / Papavéracées
Cette espèce
pousse normalement sur les sables du littoral, notamment breton, mais peut être
observée parfois sur les sables de la Loire et certaines friches.
« glaucière,
Glaucium » : vient du mot grec qui signifie « glauque, vert
bleuté » à cause de la couleur des feuilles. « flavum » :
jaune = couleur des fleurs.
Caractères : Plante à latex jaune, bisannuelle ou
vivace, très glauque, robuste (30-80 cm). Feuilles pennatiséquées donc très
divisées, les supérieures arrondies, embrassantes, couvertes sur les 2 faces de
poils frisés, blancs. Fleurs jaunes (6-8 cm), à sépales velus. Fruit :
silique arquée ayant parfois plus de 20 cm, à 2 loges s’ouvrant par 2 valves du
sommet à la base.
Sables /
Juin-Août
Sources : Alain C.-P (texte et photo), Bernard L. (dessins couleurs), Flore de la vallée de la Loire, Flora Gallica, Flore de Rothmaler.
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