La Bota du Père Campo#43 : Aulne (suite)


L’Aulne glutineux
L’Aulne et les bactéries : une belle association
L’Aulne pousse au bord des eaux et dans les marais. Il est ainsi très utile pour stabiliser les rives.
Il peut pousser dans des sols asphyxiants. À la surface de l’écorce des grosses branches et des troncs de cépée, on peut observer, en grand nombre, des sortes de « boutonnières » : ce sont des lenticelles, zones du tissu le plus externe du tronc, le liège, permettant des échanges gazeux entre l’air ambiant et les tissus les plus internes.
De plus, les racines de l’Aulne sont associées avec une bactérie du genre Frankenia. Cette bactérie, qui s’abrite dans certaines cellules des racines, a la capacité de fixer l’azote de l’air : elle fournit ainsi à l’arbre une source azotée bienvenue. Comme les Légumineuses, l’Aulne est donc une espèce qui enrichit le sol, une espèce pionnière, qui favorise l’installation d’autres espèces.

Extrait de la Flore de Röthmaler
L’Aulne et les tarins 
En hiver, dans nos contrées, en Saumurois notamment, on peut observer dans les bouleaux et les aulnes, des groupes très actifs et mobiles de petits oiseaux se nourrissant des fruits secs de ces arbres. Ce sont des Tarins des aulnes (Carduelis spinus) à la recherche des akènes des strobiles, formés l’année précédente.
Chez le Tarin des aulnes, le mâle a une calotte et une bavette noire, un sourcil, la poitrine et le croupion jaune-verdâtre. La femelle a une calotte gris-verdâtre, un croupion blanc-jaunâtre à nuance verte.


 Texte et photo : Alain C.-P.

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